Problème

=> Selon le sociologue Jean-Gabriel Padioleau (cité par Bénédicte Zimmermann) : 

« Est ici retenue la définition du « problème » proposée par Jean-Gabriel Padioleau : « toute différence perçue entre l’état (les états) d’une situation et son (ses) état(s) désiré(s) ou attendu(s) (Padioleau, L’Etat au concret, Paris, PUF, 1982, p. 56) ».

Source : ZIMMERMANN B., « Eléments pour une socio-histoire des catégories de l’action publique » in LABORIER P., TROM D. (éds.), Historicités de l’action publique, Paris, PUF, 2003, p. 246 (cf. Note de bas de bas n° 9)

=> Selon Françoise LAOT (DEA Sciences de l’éducation) et Michel ROUAH (économiste) :

« Par « problème », on entend généralement une difficulté à résoudre pour obtenir un certain résultat. Mais un deuxième sens du mo « problème » laisse une plus grande ouverture : il s’agit d’une question à résoudre qui prête à discussion, le résultat, inconnu au départ, étant à rechercher. Les problèmes des habitants des sites en DSU correspondent plus sûrement à cette deuxième définition.

Un problème n’existe pas en soi, il n’existe qu’à partir du moment où quelqu’un le formule. Il découle de ceci qu’un problème est rarement formulé de la même manière par deux personnes.

Par exemple le thème de l’insécurité peut donner lieu à la formulation de problèmes liés à la délinquance, à la communication intergénérationnelle, à l’aménagement urbain, etc.

Dans le cadre d’une action collective, il est important que les différents partenaires impliqués s’entendent sur une formulation des problèmes, car de cette formulation dépendront les informations à rechercher, les méthodes à employer et les solutions à proposer. […/…]

L’approche par problèmes, telle que nous la concevons, implique une débat collectif qui, seul, permet d’identifier valablement les problèmes des habitants qu’il conviendra de traiter prioritairement. Cette concertation est très importante à mettre en œuvre initialement (parallèlement à l’étude préalable). Mais elle devra être aussi une préoccupation permanente. Il est probable que les problèmes formulés devront être explicités et approfondis, au moyen de diagnostics. »

Source : LAOT F., ROUAH M., Piloter le développement social. Guide d’évaluation dynamique et participative, Paris, L’harmattan, 1994, p. 32-33.